L'ETP
EVAPOTRANSPIRATION

 

1. ETR : Evapotranspiration réelle

C'est la quantité d'eau réellement perdue sous forme de vapeur d'eau par une surface ou un couvert végétal. On l'exprime de manière usuelle en mm/jour.
Remarque : une quantité d'eau de 1 mm correspond à 1 litre d'eau tombé sur 1 m².

L'ETR dépend :
- de la culture considérée,
- du stade phénologique de cette culture,
- du contenu en eau du sol,
- des conditions météorologiques observées.

2. ETM : Evapotranspiration maximale

C'est la valeur de l'évapotranspiration réelle (ETR), dans le cas d'une bonne alimentation en eau de la plante. Lorsque l'eau n'est plus un facteur limitant au niveau de l'absorption des racines, la régulation stomatique est minimale et l'évapotranspiration maximale.

L'ETM dépend donc :
- de la culture considérée,
- du stade phénologique de cette culture,
- des conditions météorologiques observées.


3. ETP : Evapotranspiration potentielle

Il s'agit d'une valeur d'évapotranspiration maximale de référence pouvant représenter la demande climatique. On la définit comme l'évapotranspiration d'un couvert végétal bas, continu et homogène dont l'alimentation en eau n'est pas limitante et qui n'est soumis à aucune limitation d'ordre nutritionnel, physiologique ou pathologique.

L'ETP ainsi définie correspond, sensiblement, à l'évapotranspiration d'une prairie ou d'un gazon (Fétuque Manade) en pleine croissance ( mais non épié ), fauché régulièrement, correctement fumé et bien enraciné, sur un sol maintenu à une humidité proche de la capacité au champ (mais sans excès d'eau).

L'ETP ne dépend donc que des conditions météorologiques observées.

4. Coefficients culturaux

L'évapotranspiration réelle d'une culture peut être affectée par l'état de son système aérien et racinaire, par son stade de développement physiologique (croissance active, floraison, maturation).
Ces paramètres biologiques influencent de façon décisive la régulation de l'évapotranspiration réelle plus ou moins indépendamment de l'état hydrique du sol.

En effet, si le système aérien est peu développé les capacités de transpiration de la plante sont réduites. Si, le système racinaire est peu développé, la réserve utile qui est proportionnelle à la profondeur d'enracinement est également faible. Pour une culture de printemps, la phase post-semis est une phase de croissance des racines. Au cours de cette période, la réserve utile est variable et augmente avec l'enracinement.


Au cours de sa phase de croissance végétative, la physiologie de la plante limite peu ses échanges gazeux (vapeur d'eau et gaz carbonique) par les stomates si elle ne souffre pas d'un déficit hydrique. Mais, au moment de la maturation, la plante réduit sa transpiration en fermant partiellement ou totalement ses stomates. Il n'est pas facile de tenir compte explicitement de tous ces facteurs.

C'est pourquoi, les agronomes ont cherché à comparer, dans des conditions similaires de bonne alimentation en eau, l'évapotranspiration maximale d'une culture donnée, à un stade phénologique donné, avec l'évapotranspiration potentielle d'un gazon Fétuque Manade maintenu en condition de croissance active.

Ainsi, est apparue la notion de coefficient cultural kc tel que:

ETM- kc.ETP

Le coefficient cultural varie suivant le type de culture, son stade de développement, le type de climat...


La variation temporelle du coefficient cultural indique que :
- il est minimum au début du développement de la culture, il augmente avec la croissance du végétal et l'augmentation du couvert végétal,
il passe par un maximum au moment du stade adulte pendant la phase de reproduction (floraison et formation du grain),
- il décroît ensuite.
Il a été constaté des coefficients culturaux supérieurs à 1 pour certaines cultures. Cela correspond au fait que l'indice foliaire est élevé (surface des feuilles supérieure à la superficie du sol) et que la plante a une faible régulation stomatique.